ANDASIBE
Andasibé – le 20 août
C’est dans ce petit paradis
Qu’il jouerait à cache-cache
Andasibé,
De Dieu ce lieu
Doit être le trou de nez
Endroit protégé
Intouchable, intouché
Sa réserve est un fruit
Pluvieux et savoureux
Où le seul fait d’y poser les yeux
Est un présent précieux !
Même lieu, même lieu
Petits bungalows douillets
Avec vue sur la forêt
Dans l’humide nuit
Résonne ton cri, Indri
Végétal en pagaille
Traces de Aye-Aye
Le caméléon se fond
Et Jeannot nous raconte
Ce petit bout de monde
Plus profond encore
Que son ombre…
Andasibé – 20 août au soir
Par delà les branches
De l’Avahi Laineux
Je ne vois que les yeux
Qui fuient
Dès que la lumière jaillit
Furtive apparition
Pure magie…
Venue du fin fond !
BABAKOTO ! BABAKOTO !
Koto ! Koto ! Montres nous ta piqûre ! Et Koto montra sa cuisse .Piqûre alors olors qu’il était entrain de ramasser du miel.
Koto ! Koto !
Montre nous comment tu es descendu !
Et Koto pris son petit frère sur son dos et poussa des plaintes. Cri de l’Indri qui descend le petit Koto à la terre.
Depuis « Babakoto » -le Papa de Koto- est aimé, respecté et protégé »
Antananarivo – Marché d’Andravohangy - le 19 aout
Ari rêve d’accompagner
La valiha de son djembé
Mais son son est trop fort
Pour ces petites cordes.
Qui coule en lui
Comme beaucoup d’autres ici
Vivre de peu
Car on ne peut pas mieux
Palper pour certains
Cette étrange saison
Qu’est la faim du monde
Sans avoir goûté
A l’idylle de la télé
Ari jusque là je ne pense pas
Mais la vie se fait combat
Quand à deux pas de là
Ses voisins
Vivent de trois fois rien
Sourires chaque matin.
Même lieu, même heure
Etales en dédale
Andravoahangy
De la poule à l’orange
Poisson ou cracky
Statuette et vannerie
Broderie de liens
Marché du quotidien
Labyrinthe
Couleurs et odeurs
Douce complainte
De l’offre et la demande
Chaque matin
Comme un refrain
Que l’on scande.